Fabien Vinel vous rappelle les principes de base pour vérifier que votre moto, ou votre vélo, est d’attaque pour la saison. Nina Weill et Serge Charrière vous aident à poser des objectifs atteignables, Thomas Riff rappelle quelques fondamentaux en terme de nutrition hivernale et Eric Marot vous guide pour rouler dans le froid dans les meilleures conditions. C’est parti pour débuter l’année en toute sérénité !
Check-up de la machine
Fabien Vinel, mécanicien moto et vélo, fait des merveilles en préparation de vos machines. Sa spécialité : les fourches et suspensions.
Les entraînements reprennent en vue des compétitions de la saison. Pensez à faire une grosse révision de vos machines afin d’avoir le meilleur feeling possible, votre vélo et votre moto d’entraînement sont aussi importants que votre machine de course car elle vous permettra de repousser vos limites a l’entrainement et d’acquérir de nouveaux gestes techniques ! Votre machine ne doit pas être un frein a vos séances d’entrainement
Pensez a faire une bonne révision de vos suspensions et de tous les éléments articulés comme le bras oscillant, les biellettes, le roulement de direction, le dérailleur et le pédalier pour votre vélo.
Pour vérifier l’état de votre moteur et de votre échappement : guettez les fissures et les « bruits de quincaille », la laine de roche pourrait être à changer. Vérifiez bien sûr la compression en kickant, première étape avant le démontage, mais ça c’est une autre histoire !
Validez vos équipements en les testant sur des longues périodes : vous ne pourrez savoir si vos gants vous donneront des ampoules, si votre casque ou vos bottes sont un peu trop serré qu’après une certaine période de test. Ce n’est pas le genre de surprise à avoir le jour de la course !
Des objectifs oui ! Mais atteignables !
Commencez d’abord par choisir des objectifs qui ne dépendent que de vous. Le fait d’impliquer les autres augmente les chances d’être « paresseux » et d’attendre que ça se passe. Si je suis le/la seule impliqué(e) c’est de moi seul(e) que doivent venir les efforts !
Votre objectif doit être quelque chose de mesurable afin d’être capable de savoir où vous en êtes de votre progression. C’est tellement motivant de se voir avancer !
Vous voulez choisir un objectif réaliste mais difficile à atteindre, quelque chose qui va représenter un véritable challenge ? Découper ce gros objectif en plusieurs sous-objectifs à atteindre au fur et à mesure de l’année. C’est la technique des petit pas : ils peuvent vous mener très très loin !
Attention ! Imposez-vous une limite de temps pour remplir cet objectif sinon rien ne vous obligera à agir ! Vous pouvez aussi mettre des limites de temps aux sous-objectifs, vous aurez ainsi des points de repères pour checker où vous en êtes et ré-ajuster votre objectif final si besoin.
N’hésitez pas à écrire votre objectif et à le partager autour de vous, cela augmentera davantage votre engagement.
Nina Weill et Serge Charrière, duo de choc pour accompagner nos athlète en préparation mentale.
Prêts pour le froid ?
Comme le rappelle Éric Marot, expert en analyse du risque à la Mutuelle des Motards : « Outre l’inconfort – voire la douleur – l’exposition au froid augmente le risque.
Le froid est un adversaire redoutable pour le motard. Générateur d’inconfort, d’engourdissement et de fatigue, il altère considérablement les aptitudes à la conduite. La première recommandation est évidemment de s’équiper chaudement afin de mieux lutter contre la fatigue et l’engourdissement. Pour optimiser l’efficacité de sa tenue, il suffit d’appliquer le principe bien connu des montagnards : superposer trois couches suffisamment amples pour ne pas comprimer les articulations ni oppresser la cage thoracique. En effet, sous l’effet du froid, le travail de l’appareil cardio-respiratoire est renforcé.
Le rythme et l’intensité des inspirations/expirations s’accélèrent donc sensiblement. Mieux vaut ne pas trop serrer les divers cordons, sangles et ceintures.
Surtout, pour rouler dans le froid, la méfiance est de rigueur
On peut être tenté d’accélérer le rythme pour arriver plus vite à destination et se mettre au chaud alors même que les conditions d’adhérence sont précaires du fait de la chaussée froide ou mouillée, voire gelée.
À contrario, si l’on roule sur des œufs, on se retrouve englué dans la mêlée des automobilistes qui, été comme hiver, évoluent à la même vitesse faute de percevoir les baisses de température dans leur habitacle, et qui n’ont aucune idée de nos contraintes.
L’épaisseur des gants nuit également à la préhension des commandes et la buée sur l’écran peut limiter le champ de vision.
N’oubliez pas que la vitesse augmente la sensation de froid d’environ -1° tous les 10 km/h. Ainsi, si vous roulez à 90 km/h, c’est de 9 degrés que vous baissez la température ressentie.
Bien se nourrir en hiver
Ne pas sous-estimer l’hydratation. Et oui en hiver il fait plus froid, donc nous transpirons moins et nous avons donc moins la sensation de soif ! Donc pensez à bien vous hydrater et notamment sur les entraînements ! 500 mL par heure si possible
Avec des températures basses, notre corps brûle plus de calories pour maintenir sa température stabe, donc nous sommes attirés par des aliments gras car ils sont plus caloriques. Mais ces aliments sont plus difficiles à digérer. Il est donc important de ne pas négliger l’apport de légumes ! Même un peu de salade dans l’assiette si l’on n’a pas de temps de cuisinier les légumes. Avec de l’huile de noix dessus par exemple pour l’apport d’oméga3 qui sont anti-infammatoires.
Pour terminer un petit rappel sur la recette pour avoir un petit déjeuner complet afin de bien démarrer la journée et l’année : 1 produit céréalier (pain…), 1 fruit, 1 produit laitier et une boisson chaude comme du thé par exemple pour se réhydrater après la nuit et aider le corps à remonter sa température.
Thomas Riff, expert en nutrition et nutrithérapie.